Le désir
Le désir est un grand professeur. Le malheur est dans l’appartenance. Le désir lui, nous pousse à nous ouvrir pour obtenir ce que nous souhaitons le plus.
Lorsque l’on désire une personne de tout son être par exemple, nous sommes prêts à lui décrocher la Lune afin de compter à ses yeux. Quand on la considère comme acquise, le désir s’estompe plus ou moins vite avec le temps.
L’amour est indissociable du désir, mais seul le désir peut subsister seul. Le mariage en est une preuve formidable. On se conforte en mettant une bague à l’autre, comme si celle-ci nous appartenait. Ce n’est pas étonnant de voir qu’aujourd’hui un mariage sur deux échoue après seulement une année. Ce n’est pas étonnant que la bague de fiançailles s’appelle alors un solitaire.
En quête du désir, on s’égare si on le trouve. Je complète la pensée de Platon qui disait que « le désir est le fait de se mettre en mouvement » en disant que le désir absolu n’a aucune ligne d’arrivée. Quelqu’un qui aurait assouvi tous ses désirs se sentirait vide, déboussolé et sans objectif. Sans désir, aucune lumière, que les ténèbres.
Le désir est étroitement lié à l’imaginaire. Cependant, si je nourris mon imaginaire, je ne vais pas avoir pour autant plus de désirs pour les choses qui m’animent. Sauf s’il s’agit d’une personne. Le mystère qui peut entourer un être peut générer du désir. On arrive alors dans l’univers du fantasme. On se met alors à imaginer le corps d’une personne, ce qui peut créer mal/heureusement plus ou moins à long terme des sentiments.
Si on retire la dimension relationnelle, nourrir son imaginaire s’apparente à de la curiosité. Quand celle-ci devient obsessionnelle, cela peut devenir un rêve. Et dans l’onirisme des choses, on peut devenir passionné. On a tous un ami qui parle à longueur de journée des projets qu’ils souhaitent lancer, des envies persistantes qui pourraient améliorer son quotidien et l’amener vers les sommets.
Il est donc primordial de savoir écouter ses désirs, car mine de rien, ils peuvent nous conduire très loin.