Le sexe

L’homme a toujours été attiré par le sexe, car il en sort. C’est comme un retour à la source, plein de cyprine. Et si le sexe n’était qu’un moyen de revivre sa propre naissance, oubliée.

Puisque « Dieu » nous a voulus à son image, attardons-nous un moment sur ce qui fait d’un homme, un homme et d’une femme, une femme. 

Le sexe de l’homme est un organe externe, il est visible, et c’est ce qui pousse sûrement certains d’entre nous à montrer des signes extérieurs de richesse : gros portefeuille, grosse montre et grosse voiture. Moyen hédoniste de se montrer ou simple illusion compensatoire ?

Le sexe, c’est comme la vie, ce n’est pas toujours les meilleurs qui ont la plus belle et la plus longue. Tout est encore qu’une question de taille, me direz-vous. Eh oui. Le seul objet de 8 centimètres capable de faire jouir une femme, c’est une carte de crédit.

En parlant de femme, le sexe féminin est lui caché, à l’abri des regards. On se surprend à le découvrir le temps d’un va-et-vient, c’est ce qu’on appelle la beauté intérieure.

Par son sexe, la femme est sa propre allégorie. Cette pudeur et cette retenue, on la retrouve dans la malice à préserver des vieux dossiers et à nous les ressortir plusieurs années après. En soi, elle stocke en elle ce qu’on lui a jeté au visage. Le côté caché du sexe de la femme le rend alors sournois et énigmatique. C’est ce qui est à l’origine de l’incompréhension de la femme pour l’homme (et pas seulement du point de vue de Courbet). Le sexe, c’est naturel, c’est la vie, après tout !

Mais qu’en est-il de la maladie d’amour de Michel Sardou ? Ou en 1973, on chante pour la première fois l’ode aux MST. On a dès lors réussi à plastifier nos désirs et appris à contenir nos pulsions dans du latex. À nos actes (sexuels) manqués. Sans sexe, pas d’enfant. Mais au vu de la folie humaine, certains couples devraient penser à s’abstenir, au risque de reproduire leur propre connerie.